Peymeinade est fière de ses talents et de Nathan Ambrosioni, un « déjà » Grand cinéaste à 19 ans ! En 2014, la ville avait cru en lui malgré ses 14 ans et lui avait octroyé une subvention pour lui permettre de faire sponsoriser son 1er court métrage qui lui a ouvert les portes du cinéma. Avec son premier long métrage en sortie nationale dans les salles, il rentre dans la cour des pros ! La ville lui rendra hommage prochainement !   

 

 

Nathan Ambrosioni, chez lui à Peymeinade. Il est le plus jeune réalisateur français à avoir obtenu l’avance sur recettes du Centre National du Cinéma pour son premier film.

À 19 ans, Nathan Ambrosioni vient de sortir son premier long-métrage, Les Drapeaux de papier, tourné entre Peymeinade, Nice, Juan, Grasse et Draguignan. La critique parle déjà de lui comme du Xavier Dolan français !

En découvrant que Parcoursup n’avait retenu aucun de ses choix d’orientation, son bac L en poche, Nathan Ambrosioni ne s’est pas vraiment fait de souci. « Au lieu de m’inscrire à La Sorbonne ou dans un BTS Audiovisuel, comme je comptais le faire, j’ai eu tout mon temps pour préparer le tournage de mon film », raconte le jeune garçon.

Premier tour de manivelle le 29 janvier 2018, du côté de Peymeinade où vivent ses parents. Père ingénieur, mère commerçante. Rien à voir avec le milieu du cinéma. D’ailleurs, c’est à la télé que Nathan a eu sa première émotion de spectateur.

« J’avais 12 ans et je suis tombé sur un film d’horreur, Esther de Jaume Collet-Serra. Il m’a filé une telle trouille que je me suis dit pour la première fois que c’était génial de pouvoir procurer autant d’émotion avec un film. Quelque temps plus tard, j’ai vendu des jouets et ma console de jeux pour me payer un caméscope. »

Les vacances suivantes, Nathan embringue ses potes dans le tournage de son premier film d’horreur (Hostile). Puis du second (Therapy). Des longs-métrages, déjà, qu’il monte sur l’ordinateur familial et qu’il se débrouille pour faire projeter au marché du film, à Cannes.

En 2017, Nathan a 17 ans. Tout en préparant son bac, il écrit un scénario inspiré de l’histoire d’un jeune primo-délinquant tout juste sorti de prison qui racontait son parcours dans Libération.

« J’avais envie d’écrire sur la liberté et son histoire m’a frappé, confie le jeune garçon. C’était une sortie sèche, sans aucune aide. Le gars s’était retrouvé largué dans la nature sans rien… J’ai tout de suite eu envie d’en faire le personnage principal de mon film ».

LES RÉFÉRENCES PLEUVENT

Son scénario bouclé, Nathan l’envoie par mail à une maison de production, dont il a vu le nom au générique de quelques films. « J’ai harcelé Stéphanie Douet, la productrice, au téléphone jusqu’à ce qu’elle promette de le lire. Elle l’a fait et m’a rappelé pour me rencontrer. »

Présenté au CNC (Centre national du cinéma), le scénario des Drapeaux de papier obtient l’avance sur recette. À 17 ans, Nathan Ambrosioni est le plus jeune réalisateur français à la recevoir !

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Qui est ce réalisateur de 18 ans dont le film est soutenu par le fonds du Département ?

À 18, il tourne son premier long-métrage avec des acteurs professionnels et en effectue lui-même le montage.

À 19, son film est sorti en salles mercredi. L’histoire d’un jeune homme (Guillaume Gouix) qui sort de prison et revient frapper à la porte de sa jeune sœur (Noémie Merlant) qu’il n’a plus vue depuis douze ans.

Elle travaille comme caissière dans un supermarché et craint un peu ce grand frère aux accès de violence aussi soudains qu’irrépressibles. Leur mère est morte et leur père, garagiste, ne veut plus entendre parler de ce fils à problèmes.

Les Drapeaux de papier est un drame familial intimiste à la réalisation sensorielle, porté par deux acteurs épatants. Une réussite.

Tourné en quelques jours entre Peymeinade, Nice, Juan, Grasse et Draguignan, le film a déjà obtenu deux prix du public en festival (La Roche-sur-Yon et Angers) et la critique est bluffée. Les références pleuvent, de Maurice Pialat à… Terrence Malick !

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Nathan Ambrosioni, le jeune Peymeinadois de 18 ans, tourne dans le Var.

UN PROCHAIN FILM DÉJÀ

Mais c’est le nom du prodige canadien Xavier Dolan qui revient, évidemment, le plus souvent, vu le talent précoce du réalisateur.

« C’est génial, car c’est Mommy qui m’a poussé à regarder et à faire autre chose que des films d’horreur, réagit Nathan. J’aime beaucoup son cinéma. » Presque autant que celui de Terrence Malick, dont il avoue regarder les films en boucle.

Des références trop pesantes pour un si jeune réalisateur ? « J’ai conscience d’être loin d’avoir leur expérience. Mais je vais continuer à apprendre », promet-il.

Nathan écrit déjà son prochain film, qu’il espère pouvoir tourner sur la Côte d’Azur, comme le premier : « C’est ma région et j’ai envie de montrer autre chose que les éternelles cartes postales de la Riviera ».

On peut lui faire confiance pour ça.

 

 

 

 

 

 

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